Le Groupe de travail sur l’agriculture biologique préconise un investissement public dans
l’agriculture biologique afin d’accroître la rentabilité des fermes, satisfaire la demande pour les
aliments biologiques et positionner le Canada comme chef de file mondial
Ottawa, le 11 septembre 2025. – Un nouveau rapport publié par le Groupe de travail sur l’agriculture
biologique, créé par Cultivons biologique Canada (COG), préconise un investissement public
stratégique dans l’agriculture biologique afin d’accroître la rentabilité des fermes, satisfaire la
demande croissante, saisir des occasions commerciales internationales et aider le Canada à respecter
ses engagements en matière de climat et de biodiversité.
Le rapport, intitulé Valoriser et maximiser les bénéfices liés à l’agriculture biologique, propose un
financement annuel de 68,5 millions $ afin de tripler et renforcer l’agriculture biologique au Canada.
L’investissement aiderait les agriculteurs biologiques existants à améliorer leur performance tout en
réduisant les barrières à la transition vers la production biologique.
« Cette étude montre que l’agriculture biologique est un outil éprouvé permettant d’accroître la
rentabilité des exploitations et de renforcer leur positionnement commercial tout en offrant des
avantages en matière de climat et de biodiversité », selon Katie Fettes, Directrice, Politiques et
recherche chez COG et co-présidente du Groupe de travail sur l’agriculture biologique. « L’investissement fédéral permettra de dégager des milliards de dollars en revenus agricoles, de rendre la production biologique accessible à un plus grand nombre d’agriculteurs, de réduire les émissions de GES et de garantir que les agriculteurs canadiens – non pas leurs concurrents étrangers – profitent de ce marché dynamique. »
Le marché biologique du Canada valait plus de 9 milliards $ en 2023, en hausse par rapport à
6,38 milliards $ en 2019, ce qui en fait le cinquième plus important au monde. Pourtant, la
production stagne et le Canada doit dépendre de plus en plus des importations. Il s’agit d’une
occasion économique ratée au profit de pays comme les États-Unis.
« Les canadiens veulent acheter plus de nourriture biologique », de dire Ian Cushon, producteur de
céréales biologiques chez Moose Creek Organic Farm et co-président du Groupe de travail sur
l’agriculture biologique. « Mais ils veulent également appuyer les agriculteurs et les entreprises d’ici
en achetant leurs produits. Accroître l’investissement fédéral représente un gain pour les
consommateurs, les agriculteurs, les entreprises canadiennes et l’économie plus généralement. »
De plus, on assiste à un regain de la demande internationale pour les produits biologiques. Le
marché biologique des États-Unis est appelé à tripler dans la prochaine décennie, tandis que le
marché indo-pacifique devrait doubler d’ici cinq ans. Les produits biologiques du Canada répondent déjà aux normes fédérales mondialement reconnues; nos agriculteurs sont donc bien placés pour
saisir ces occasions s’ils réussissent à augmenter leur production.
Le rapport révèle que la production biologique donne des revenus nets supérieurs de 117 % et qu’un
triplement de la superficie sous régie biologique pourrait générer des revenus nets supplémentaires
de 1,73 milliards $ sur 10 ans. Mais les coûts de transition à court terme demeurent élevés. Pour
accélérer la croissance du secteur et dégager ces revenus, le rapport propose un soutien ciblé des
fermes canadiennes, car chaque dollar investi dans la transition biologique génère environ huit
dollars pour les agriculteurs et l’économie.
Prenant note que les États-Unis investissent huit fois plus que le Canada dans les programmes du
secteur biologique et l’Union européenne plus de 200 fois plus, le rapport avertit que le Canada
risque de perdre du terrain en l’absence d’action fédérale.
De plus, un investissement dans le secteur biologique aiderait le Canada à atteindre ses objectifs en
matière de climat et de biodiversité. La production biologique réduit les gaz à effet de serre de 35 %
par acre, améliore la santé du sol, augmente la biodiversité et consomme jusqu’à 50 % moins
d’énergie que les systèmes conventionnels.
Le Groupe de travail sur l’agriculture biologique, composé d’agriculteurs, de chercheurs et d’experts
en politiques, étudie la contribution potentielle de la production biologique à l’atteinte de nos
objectifs économiques, environnementaux et climatiques, ainsi que le rôle que le soutien public peut
jouer dans cet effort.
Le rapport intégral peut être téléchargé ici. Cliquez ici pour lire le sommaire exécutif.
Source :
Jess Harris, Directeur, Temple Scott Associates
437-227-6123
jharris@tsa.ca