Déclaration de Cultivons Biologique Canada (COG) sur le nouveau plan fédéral zéro émissions nettes

Le jeudi 19 novembre, le ministre de l’environnement et du changement climatique, Jonathan Wilkinson, a présenté une nouvelle législation qui obligerait les gouvernements fédéraux actuels et futurs à fixer des objectifs climatiques contraignants pour que le Canada atteigne un niveau d’émissions de carbone net zéro d’ici 2050.

Cette législation répond à une promesse électorale faite par les libéraux de réduire énergiquement les émissions de GES d’ici 2030 et d’amener le Canada à un niveau d’émissions net zéro d’ici 2050. Si ce projet de loi est adopté, il obligera le gouvernement fédéral à fixer des objectifs intermédiaires de réduction des émissions sur cinq ans qui s’alignent sur les objectifs du Canada.

Nous sommes ravis d’entendre l’initiative proposée par le gouvernement libéral pour planter 2 milliards d’arbres. Nous pensons que c’est un bon début, cependant, l’agriculture doit faire partie du plan fédéral d’émissions nettes zéro.

L’agriculture biologique régénératrice comme élément de l’avenir du Canada

Canadian Organic Growers veut faire prendre conscience au gouvernement fédéral que l’un des outils les plus puissants pour réduire le carbone atmosphérique et atteindre des émissions « nettes zéro » ne consiste pas seulement à planter des arbres ou à utiliser de nouvelles technologies. Il s’agit également de régénérer le sol dans lequel nous cultivons des aliments et des fibres.

Le secteur agricole canadien est responsable de 12 % des émissions de gaz à effet de serre du pays. La majeure partie de ces émissions provient de pratiques agricoles à forte intensité d’intrants et à émissions élevées. Ces pratiques agricoles sont fortement tributaires des combustibles fossiles, des engrais, des pesticides, des plastiques et d’autres intrants. Pour que le Canada atteigne les objectifs fixés dans le plan fédéral d’émissions nettes zéro d’ici 2050, nous devons transformer radicalement et intentionnellement les secteurs alimentaire et agricole.

Nous devons investir dans les agriculteurs canadiens qui utilisent des pratiques d’agriculture biologique régénératrice ou qui sont en transition vers celles-ci. Ces pratiques permettent non seulement de séquestrer le carbone, mais aussi d’améliorer le cycle de l’eau, d’accroître la résistance des sols et des cultures à l’érosion, aux inondations et à la sécheresse, de restaurer la biodiversité microbienne, végétale et animale, et d’améliorer la qualité nutritionnelle des cultures. Nous devons fournir à ces agriculteurs le soutien et les incitations nécessaires pour aider le Canada à atteindre cet objectif ambitieux.

« Les agriculteurs sont en première ligne de la crise climatique et sont particulièrement bien placés pour changer le cours du changement climatique dans notre pays. Nous avons besoin de plus d’agriculteurs biologiques dans toutes les provinces et tous les territoires, et nous devons pratiquer une agriculture qui régénère et protège les sols qui nourrissent les Canadiens, aujourd’hui et pour les années à venir.
– Gillian Flies, présidente du Conseil canadien des producteurs biologiques.